La maison du directeur de l'hôpital... (1ère partie)
La maison du directeur de l'hôpital qui sera également une maison d'accueil pour les missions médico-chirugicales venant de l'extérieur de Madagascar.
Comme je l'ai écrit sur ma lettre annuelle de janvier dernier, ce bâtiment a été financé par la société des Missions Etrangères de Paris, société missionnaire à laquelle j'appartiens.
Dans le contexte hospitalier malgache, il est d'usage que la direction voire certains personnels (la future communauté des religieuses soignantes), soient sur place.
De prime abord, ce bâtiment semblerait important voire trop. Dans le fond en y regardant de près, pas tant que cela lorsque nous en regardons les plans.
Comme j'ai déjà pu le dire ou l'écrire, l'hôpital n'aura jamais les moyens de faire appel, venant de la capitale, des spécialistes dont il aura besoin. Ce sera donc sous forme de missions médicales régulières et programmées d'une quinzaine de jours voire un peu plus sur une planification de 2 années que des médecins, chirurgiens spécialistes ou autres professions para-médicales ou techniques viendront à titre gracieux. A nous de les accueillir en leur assurant le gîte et le couvert. Cette maison répond donc à ce besoin.
Une grande salle été prévue au rez de chaussée pour l'accueil de jeunes venant de France qui souhaiteraient venir nous aider par un camp de travail comme ce fut le cas ces dernières années dans le stade encore actuel de la construction. Cela peut l'être dans le cadre du fonctionnement pour certaines tâches de maintenance ou agricoles puisque l'hôpital nourrira les malades et qu'il nous faut autant que faire se peut optimiser les 3 ha de rizières aussi bien que le verger et le jardin sans parler d'un entretien qui prend du temps dans un pays où le climat est chaud et humide...où tout pousse très vite le bon comme le mauvais...
Le chantier est devenu important! Il y a de plus en plus de matériel sur place et on ne va plus tarder à aménager les 4 premiers pavillons. Malgré la présence la nuit d'un gardien qui accomplit sa tâche et de notre chien sympathique le jour...moins la nuit, je suis impatient pour des questions de sécurité de quitter la résidence de l'EKAR (évêché) où j'y ai ma chambre et un bureau pour gagner au plus vite le site HSA.
En fait, j'ai souvent remis la poursuite des travaux pour privilégier celle de l'hôpital proprement dit surtout lorsque, entre temps, il nous fallait construire des bâtiments annexes indispensables en urgence parce qu'il fallait tenir compte du calendrier de tous les amis venant de l'extérieur pour nous aider comme celui de la centrale thermique par exemple et d'autres bientôt.
En définitive, comme nous le voyons sur les photos, nous y arrivons néanmoins car le gros oeuvre est terminé et qu'il ne nous reste plus qu'à poser en cette fin de mois de février les tôles lorsque le temps sera un plus plus clément. Si les finitions sont aussi un long travail, nous commencerons par l'étage pour que je puisse être dans quelques mois et au plus tôt sur place.
1 - La colline dénudée vers le fond et sur la gauche où se trouve désormais le bâtiment. 2 - Avant son arasement, au laser, il faut faire quelques niveaux. 3 - Brouettes et pelles! Il faudra un peu de temps... 4 - C'est quasiment terminé ici mais on ne peut laisser cette terrasse à l'état brut à l'approche dans quelques mois des cyclones peut être, des fortes pluies en tout cas.
5 - Déblai - remblai sur place. Gain de temps et gain d'un peu de surface. Planter de l'herbe, faire un drainage entre la colline de gauche et celle de droite et un muret au pied de la colline de la maison du directeur. Tout cela a, bien sûr, été fait... 6 - Avant de commencer à construire le bâtiment. 7 - Jean Noël, notre efficace et compétent chef maçon a l'oeil partout! 8 - C'est un travail assez long car au rez de chaussée, il y a à la fois les poteaux des varangues et le mur est doublé, à l'extérieur par des moellons en granit, à l'intérieur des parpaings de 10 avec, entre, un béton banché.
9 - Lorsqu'on regarde depuis la plate forme de l'hôpital, on se rend facilement compte du travail à faire... 10 - On arrive néanmoins à l'étage! Les amis de l'Alehsam qui travaillent au niveau de la plate forme de l'hôpital viennent sur "la colline du directeur" se rendre compte de l'avancée des travaux. 11 - Si le coffrage en planches de sapin et le parfait calfatage ont pris de longues semaines, le ferraillage en prendra quelques autres. 12 - Un beau travail à partir d'un plan que monsieur Bécet, l'ingénieur béton en retraite, qui avait réalisé les plans du château d'eau et de son ferraillage en particulier, a encore accepté de nous faire. On peut déjà voir les cales béton de 3 cm qui garantiront qu'aucun fer ne viendra effleurer l'extérieur.
13 - Nous sommes souvent sur place avec Jean Noël pour vérifier que tout se passe bien. 14 - Nous ne sommes pas loin d'en avoir terminé. 15 - Les linteaux ont déjà été coulés. Nous commençons maintenant la dalle. 16 - Il faut, là, de la rigueur et de la méthode. La seule machine est le vibreur à béton. Tout le reste se fera à la main. Pas de toupie à béton à Mananjary...